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Eloge funèbre de Gros
Eloge funèbre prononcé par Antoine Jean Gros aux obsèques de Dominique Vivant Denon
Messieurs,
Dans cette enceinte, qui me semble retentir encore des nobles regrets que la perte de notre célèbre Girodet y fit éclater, je m'indignai alors du silence auquel semblait me condamner l'habitude des formes oratoires; mais, à la vue du mouvement de celle foule en pleurs, obligée de s’éloigner de son dépôt sacré, l'amitié l'emporta et fut pardonnée. Aujourd'hui la reconnaissance me sollicite; aurai-je la même hésitation? Non, je le vois, ces douloureuses réunions n'exigent point le faste d'un discours public ; elles ne se composent que d'un concours d'amis recueillis sur la tombe de l’un d'eux. M. Denon fut le plus vif, le plus sincère ami des artistes ; c'est moins comme président de la classe des beaux-arts que j'ose prendre la parole, notre secrétaire perpétuel devant remplir ce devoir si dignement, que comme artiste que je lui rends hommage ; si Girodet s’intéressa à mes premières études, M. Denon s'intéressa à mes premiers succès; presque tous ceux qui sont dans les arts ont eu part à ses soins, à ses encouragements, et datent, pour la plupart, leur bien-être de son entrée à la direction du Musée.
L'école française, toujours forte de notre immortel David, conservait son rang dans l'Europe; mais tous ceux qui avaient profité de ses hautes leçons languissaient sans travaux; la mobilité des divers ehefs de l'Etat, leurs vicissitudes ne permettaient de donner suite à aucun projet. Enfin parut un gouvernement plus stable; l'ordre se rétablit et les grands ouvrages commencèrent. A cette époque, arrivèrent de toutes parts les chefs-d'oeuvre de l'antiquité et de l'Italie; ils semblaient venir se grouper autour de l'illustre voyageur qui avait appris à les admirer en parcourant les contrées des deux continents.
Qui était plus capable, plus digne, en effet, du noble emploi qu’on lui confiait, que celui qui, rempli de connaissances et dévoré du désir de connaître encore, de tout interroger, avait voulu, pour remonter jusqu’au berceau des arts, traverser les déserts brûlants avec l'armée française, et nous apprit, le premier, qu'elle ne s'était arrêtée qu'à l'aspect si imposant des ruines de Thèbes, qu'elle fit tout à coup retentir de ses acclamations ? C’était la valeur qui saluait le génie.
Qui en était plus digne, enfin, que celui qui, accoutumé à voyager avec la Victoire, se retrouvant au milieu des frimas du Nord, était encore, sous la lente du guerrier suprême, l'interprète, l’appui des artistes et suivait les camps pour suivre leurs intérêts?
En tout temps, en tous pays, M. Denon ne respira donc que pour les arts et les artistes. Il jouissait depuis longtemps du fruit de tant de peines et de soins, lorsqu’il eut la douleur, ainsi que toute la France, de voir démembrer ce beau musée; il était triste de penser que les monuments les plus précieux des arts pussent devenir le jouet des armes; l'indignation alors prenant la place de la douleur: « Qu’ils les emportent, s'écriait-il; mais il leur manque des yeux pour les voir, et la Erance prouvera toujours par sa supériorité dans les arts que ces chefs-d’oeuvres étaient mieux ici qu’ailleurs. » Espérons que l’Ecole française ne démentira pas cette prédiction d’un homme qui a honoré son pays, qui en fut chéri et qui lui laisse un nom qu'il prononcera toujours avec orgueil. Je ne parle, ici, ni de son esprit, ni de ses bontés, ni de ses talent; vos entretiens particuliers, en vous séparant de lui, vont vous retracer mutuellement tous les traits qui nous l’ont fait aimer et qui perpétueront sa mémoire dans nos cœurs.
Le château de Lans
C'est une maison carrée qui ne doit son nom de château qu'aux deux tourelles qui flanquent sa façade nord et qui se présente dans son aspect actuel : style 1850. En réalité elle est très ancienne. Elle a subi au cours des siècles des transformations, des destructions peut-être, et une reconstruction récente presque totale. A l'occasion de travaux, on trouve çà et là des vestiges qui prouvent que le site a été habité depuis le moyen-âge, peut-être avant. Seul témoin demeuré intact de ce passé, un vaste bâtiment d'hébergeage coiffé d'une charpente rappelant étrangement celle du farinier de Cluny. Au XII° siècle, moment de son apogée, Cluny possédait le Prieuré de Saint Marcel ainsi que de nombreuses propriétés alentour.
Ces bâtiments sont portés sur une carte de 1649 au lieu-dit "La Tarte", déformation du mot tertre, très légère éminence (185 mètres) la seule de la commune de Lans. Il y a tout lieu de penser que là s'élevait une "maison-forte" capable de se défendre contre les bandes de pillards des temps anciens où, déjà, régnait l'insécurité.
Maintes fois transformé, le domaine est passé dans de nombreuses familles. Par des documents d'archives, on sait qu'elle appartint aux marquis de Thésut de 1582 à 1765. Puis elle passa à la famille de Non, dont un descendant fut Dominique -Vivant Denon (1747 - 1825), le célèbre égyptologue, directeur des Musées de France. Grand voyageur, il ne séjourna pas à Lans, bien que portant, comme ses ancêtres le titre de "Seigneur de Lans".
En 1777, la maison et l'ensemble des terres furent acquis par son neveu, le Général Baron Jean-Vivant Brunet-Denon qui accompagna son illustre oncle dans la campagne d'Egypte. Il participa aux batailles d'Austerlitz, d'Essling et d'Eylau où il perdit un bras. A sa mort, en 1868, une de ses filles, la Comtesse de Duranti, aidée des conseils de Violet-le-Duc, fit reconstruire presque entièrement le château, tel qu'il est actuellement. Son fils, à sa mort en 1886, s'en défit au profit d'une notabilité de Chalon-sur-Saône. La demeure est aujourd'hui une maison d'hôte de luxe.
N.B. C'est au moment de la Révolution que la famille de Non abandonna la particule par crainte des exécutions pour devenir Denon.
Site internet de la mairie de Lans
VIVANT DENON, Colloque de Chalon-sur-Saône du 22 mars 1997. Textes recueillis par Francis Claudon et Bernard Bailly. Comité National pour le développement de la recherche et des études sur la vie et l’œuvre de Vivant Denon et Université pour Tous de Bourgogne, Centre de Chalon sur Saône, 2èmeédition, 2005
Avant-propos par Pierre LELIEVRE, p 9-11
« Denon nous apparaît comme un incomparable représentant de l’insatiable curiosité des Lumières, acteur, animateur et narrateur du plus beau musée du monde ».
Introduction. Vivant Denon, les discrétions d’un bourguignon par Francis CLAUDON, p 13-19, 6 références
En introduction au colloque réalisé à l’occasion du 250ème anniversaire de sa naissance, F Claudon rappelle quelques éléments de la biographie de Dominique Vivant Denon et souligne sa personnalité polymorphe telles qu’étaient celles de Colette et de Bussy-Rabutin, sa faculté de « ne jamais se mettre en avant » mais « savoir se rendre opportun » et son sens de l’état comme celui de Monge et de Lamartine, tous des bourguignons célèbres.
Vivant Denon collectionneur ou l’autoportrait en amateur par François MOUREAU, p 21-34 , 57 références.
Les collections personnelles de Vivant Denon ont été dispersées pour l’essentiel lors de trois ventes : tableaux et dessins en mai 1826, objets (« les Monuments ») en janvier 1827 et estampes en février 1827. Les experts liés au marché de l’art parisien et aux musées étaient respectivement Alexis-Nicolas Pérignon, LJJ Dubois et Jean Duchesne. Selon F Moureau, on reconstitue aisément l’itinéraire personnel de Denon au fil des catalogues, Denon qui d’ailleurs ne se privait pas d’être portraituré « dans ses oeuvres » de pilleur impérial. L’auteur énumère de très nombreuses tableaux et objets décrits dans les catalogues pour illustrer l’éclectisme de Denon, curieux de tout, qui signalait par un astérisque les pièces qu’il avait faites lithographier dans la perspective de son histoire illustrée des arts.
Denon et les Monuments des arts du dessin par Marie-Hélène GIRARD, p 35-50 , 38 références
En 1829, Amaury-Duval et le général Brunet-Denon, neveu et héritier de D V Denon, publièrent à titre posthume quatre grands in-folio qui rassemblent 310 lithographies que Denon projetait de publier. La genèse de l’ouvrage est assez mal connue. Denon n’avait pas laissé de plan pour présenter les lithographies qu’il avait fait réaliser de ces « monuments », comprendre « ce qui est destiné à rester », dans ce qu’on appellera plus tard Histoire de l’art. Le plan de classement et les commentaires sont d’Amaury-Duval. Dans cette contribution, MH Girard souligne « une assez grande méconnaissance de l’iconographie », « le réquisitoire contre le romantisme » et les préjugés néo-classiques d’Amaury-Duval. Denon est décrit comme un « esprit beaucoup plus souple, plus curieux, plus encyclopédique aussi, et surtout comme un connaisseur en tableaux ».
Denon et la propagande par Elaine WILLIAMSON, p 51-61, 33 références
Pourquoi après le refus du peintre David et du sculpteur Canova le choix de Napoléon Bonaparte pour diriger le Musée central des Arts s’est-il arrêté sur Denon ? Les arts jouent-ils un rôle dans la pérennisation d’un grand moment politique ? Le lieu où la gloire de Napoléon et celle de la nation seraient réunies justifierait-il de « fausses représentations d’événements réels » ? C’est à ces questions que répond E Williamson dans sa contribution.
Denon en 1806 chez Goethe à Weimar par Manfred NAUMANN, p 63-75, 54 références
Trois jours après la bataille d’Iéna (14 octobre 1806) Denon demandait au général Dentzel un « billet de logement » chez son ami Goethe à Weimar situé à une douzaine de kilomètres d’Iéna, dans le duché de Thuringe. Le duc de Weimar avait mis son armée au service des prussiens, Goethe et les weimariens craignaient les représailles. Goethe présenta son ami à la Duchesse et Denon proposa de mettre en jeu ses bons rapports avec le général Clarke commandant de la ville d’Erfurt. Weimar et son université furent épargnés. Dans cette contribution, M Naumann commente les notes de Gottfried Schadow, directeur de l’Académie berlinoise des arts avec qui Denon organisa le transfert des objets d’art à Paris. M Naumann rapporte aussi la satisfaction de Charles-Auguste, grand-duc de Weimar, lorsqu’il reçut les mille médailles à son effigie que Denon avait fait graver.
La Rome théorique de Vivant Denon par Letizia NORCI CAGIANO DE AZEVEDO, p 77-86, 28 références
« Denon n’a pas compris, mais il n’était pas le seul, que l’éternité de Rome consiste en son éternel délabrement », ainsi L Norci Cagiano de Azevedo conclut-elle sa contribution. La Rome idéale de Denon est celle de ses études humanistes avec l’abbé Buisson et des gravures de la Rome antique qui circulaient au XVIIIème siècle. Denon déplorait que l’Eglise ait utilisé des éléments de temples pour bâtir des bâtiments religieux et montrait peu d’enthousiasme pour les fouilles archéologiques qui ne présentaient plus de nouveautés. Il est vrai que Denon séjourna peu à Rome et qu’il ne vit pas le nouvel aménagement du Musée Chiaramonti au Vatican « conçu d’ailleurs selon les vieux critères esthétiques, complètement différents de la conception historique et de la division par écoles qu’il adoptait pour le Louvre ».
Vivant Denon, homme de lettres par Martine REID, p 87-93, 8 références
La seule correspondance de Denon connue du public a été pendant longtemps celle de Denon jeune (28 ans) avec Voltaire (84 ans) publiée dans Monuments des arts du dessin . En 1990, Mario Dal Corso a publié 50 lettres découvertes à la bibliothèque de Vérone, courriers que Denon avait adressés à son amie venisienne Isabella Teotochi de 1792 à 1825. Un autre lot de 300 lettres à Isabelle Teotochi , découvert dans le fonds Piancastelli de la bibliothèque de Forli, était en cours de publication chez Actes Sud en 1998 par Fausta Garavini. M Reid souligne l’intérêt biographique de ces lettres et « l’affection sans faille [de Denon pour Isabella] dans la vie, l’exact opposé en somme de Point de lendemain. »
Le voyage en Sicile de Vivant Denon par Diana MARTINEZ-RAPOSO, p 95-103, 7 références
Sur la proposition de l’abbé Saint Non, Vivant Denon dirige en Sicile, du 2 mai au 4 septembre 1778, une équipe de savants et d’artistes français (les architectes Renard et Després, les peintres Châtelet et Fragonard et le géologue Dolomieu,) dans le but de publier une œuvre exhaustive sur le Royaume de Naples et de Sicile. L’originalité du journal de voyage que tient Denon consiste dans la multiplicité de ses curiosités qui ne délaisse aucun aspect de la vie insulaire : les difficultés liées au transport et à l’hébergement, le sirocco, les coutumes locales, la vénalité de la justice mais aussi la stupeur et l’émerveillement devant les ruines de Sélimonte et des observations scientifiques sur les plantes et les minéraux. D Martinez-Raposo soutient sa contribution par de nombreuses citations du Voyage en Sicile.
Le voyage en Sicile de Vivant Denon, genèse et accueil par Philippe GOUDEY, p 105-111, 28 références
Vivant Denon avait accepté la proposition de l’abbé de Saint-Non de diriger et de relater le voyage en Sicile à condition que son nom ne soit pas cité car il commençait une autre étape de sa vie à Naples. Lorsque le premier des cinq volumes du Voyage pittoresque ou descriptions des royaume de Naples et de Sicile parait, le texte n’est pas signé et le journal de voyage de Denon profondément remanié. La réaction de Denon a été vive et le texte authentique de Denon sort en 1788 sous le titre de Voyage en Sicile. Les analyses d’Hélène Tuzet, Toso Rodinis, Amin Ghali, Pierre Rosenberg, Philippe Sollers, Patrick Mauriés et Georges Vallet sont brièvement évoquées par P Goudey.
Anecdotes et rythme de la narration dans le Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Dominique Vivant Denon (1802), par Daniel CLAUSTRE, p 113-123, 24 références
Selon D Claustre, la lecture du Voyage dans la Basse et Haute Egypte laisse une impression de disparate… On y trouve des descriptions de paysages, de monuments, de batailles, des réflexions, de véritables discussions ainsi qu’une trentaine d’anecdotes. En effet, Denon estime que : « c’est par des anecdotes plutôt que par des discussions que l’on peut développer l’influence des religions et des lois sur les peuples ». Au fil des anecdotes citées par Claustre, Denon raconte : le naufrage d’une embarcation, la magnificence d’Alexandrie, la fourberie et la cruauté des musulmans, l’infidélité des femmes, l’intérêt du langage d’honnêteté avec les marchands et paternaliste avec le peuple. Ces anecdotes donnent un temps de réflexion au lecteur entrainé par le rythme militaire de l’expédition.
Les bédouins dans le Voyage dans la Basse et la Haute Egypte (texte et images), par Sarga MOUSSA, p 125-135, 38 références
Analyses des planches 29, 54 bis, 102, 104, 105,108, 109, 110
Fidèle à l’esprit des Lumières, Denon a une vision idéalisée du bédouin, l’arabe nomade : hospitalier, vertueux, vivant librement et simplement, vision contraire aux représentations antérieures issues en grande partie d’une conception biblique largement négative du désert.
Dominique Vivant Denon et les sciences de la terre, par Madeleine PINAULT-SORENSEN, p 137-171, 111 références, 10 illustrations
Denon s’intéresse aux mouvements de la terre (volcans, désert, grottes, cours d’eau) et à la minéralogie (marbres, lave, soufre, scories, salines). Ses descriptions littéraires sont celles d’un peintre : panoramiques. Proche de ses contemporains, il aime intégrer les ruines aux paysages naturels. Il émaille ses observations de références à la mythologie : Bacchus, Proserpine, les Champs-Elysées, Calypso, etc… Il met en rapport le climat et le caractère des hommes. Ses portraits de savants illustres qu’il a rencontrés, Dolonieu, Humbolt et Hamilton, sont reproduits dans les actes du colloque.
VIVANT DENON, Colloque de Chalon-sur-Saône du 24 mai 2003.
Vivant Denon et la diplomatie
Textes recueillis par Francis Claudon et Bernard Bailly. Comité National pour le développement de la recherche et des études sur la vie et l’œuvre de Vivant Denon et Université pour Tous de Bourgogne, Centre de Chalon sur Saône, 2003
Ouverture du colloque par Frédérique MOLAY, p 7-10
De petite noblesse, Vivant Denon n’a obtenu, entre ses 25 et 38 ans, que des postes diplomatiques de second rang. Ce colloque se propose d’apporter un éclairage nouveau sur la diplomatie de l’Ancien Régime et d’apprécier l’action de Denon comme diplomate.
DIPLOMATIE D’ANCIEN REGIME
Introduction - Les apories du diplomate par Francis CLAUDON, p 11-12
Chaque fois que Denon est parti en mission à l’étranger, il n’a pas tout dit, ni expliqué ce qu’il faisait réellement. Cependant, rien n’en est resté de vraiment saillant.
Vivant Denon en Russie par Alexandre STROEV, p 13-44, 133 réf.
Poste et fonctions diplomatiques en Russie. Chronologie du séjour du 16 janvier 1773 à mai 1774. Durand de Distroff ambassadeur. Mémoire sur les manufactures russes à Iambourg (actuellement Kingissep). Recueil de secrets d’alcôve. Relations avec les francs-maçons, avec son ami le comte Andrei Razoumovski et le Grand-duc Paul. Tentative de libération de l’actrice Dorseville qui provoque l’expulsion de Russie de Denon.
Franc-maçonnerie et diplomatie à l’époque de Vivant Denon : l’exemple de Marie-Daniel Bourrée de Corberon par Pierre-Yves BEAUREPAIRE, p 45-64, 61 notes.
Analyse du journal du Chevalier puis Comte Bourrée de Corberon (1748-1810) conservé à la médiathèque Ceccano d’Avignon. Philathèque (chercheur de vérité), il a tenu un rôle majeur d’intermédiaire culturel et maçonnique en France, en Pologne et en Russie. Analyse de ses réseaux et du marché des grades.
Dominique Vivant Denon, négociateur sans lendemain par Jean-Claude WAQUET, p 65-81, 49 réf.
Denon est chargé d’affaires à Naples de 1782 à 1785, Clermont d’Amboise en étant l’ambassadeur. Description de la situation politique tendue entre les royaumes de France et des Deux-Siciles. Dans ses dépêches, Denon donne une image dépréciative de la cour de Naples, de la reine Marie Caroline et de son ministre Acton. Imprudence et impertinence lui valent les remontrances du secrétaire d’état Vergennes. Talleyrand nommé ambassadeur, Marie Caroline intrigue auprès de sa sœur Marie Antoinette pour que Denon soit rappelé.
Naples, l’Italie et l’Europe dans la correspondance de Dominique-Vivant Denon chargé d’affaires à Naples (1782-1785) par Françoise JANNIN, p 83-98, 73 réf.
Analyse des 287 dépêches que Denon a adressées à Vergennes et des 158 réponses. « Le système de Vergennes, c’est-à-dire celui de Denon, s’appuie sur l’alliance avec les Bourbons et professe la méfiance aussi bien envers les Habsbourg qu’envers la Russie ».
Portrait du roi des Deux Siciles par Vivant Denon, attaché d’ambassade à la cour de Naples, par Guiliana Toso-Rodinis, p 99-120, 27 réf.
Diplomates, espions ou réquisionnaires ? Par Francis Claudon, p 123-134, 28 réf.
La diplomatie du cœur chez Denon, par Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval, p 135-146, 3 réf.
Vivant Denon, diplomate dans ses activités artistiques à travers les lettres inédites des collections françaises et genevoises par Andrée Manseau, p 147-156, 22 réf.
Vivant Denon diplomate ? ou un itinéraire tissé de faux-fuyants par Pierrette- Marie Neaud, p 157-164, 10 réf.