L'Egypte
Sources sur l'expédition d'Egypte
Monographies
Les circonstances du voyage et le comportement de Denon lors de ce périple sont décrites en détail dans l'étude de Stéphane Le Couëdic lors du colloque de Chalon en 2005
Denon n'a pas participé à l'édition de l'ouvrage encyclopédique La Description de l'Egypte, ne serait-ce que par manque de temps, puisqu'il était accaparé par ses nouvelles fonctions des Directeur des Arts. Paul Marie Grinevald a retracé les rapports ténus que Denon a eus avec cette grande entreprise

L’idée de la conquête de l’Egypte n’est pas nouvelle ; en effet, en 1787 le duc de Lauzun écrivait au comte de Montmorin « L’Egypte a souvent fixé l’attention de M. de Choiseul. L’acquisition de ce superbe pays était son projet favori, le roman politique qui occupait le plus souvent ses rêveries » et Talleyrand de rappeler « Dès 1769 M. le duc de Choiseul, un des hommes de notre siècle qui a eu le plus d’avenir dans l’esprit, cherchait à préparer par des négociations la cession de l’Egypte à la France, pour se trouver prêt à remplacer, par les mêmes productions et par un commerce plus étendu, les colonies américaines, le jour ou elles nous échapperaient » et entre 1776 et 1778 la frégate l’Atalante, commandée par Tott, examina de très près les défenses du pays et les possibilités d’un débarquement.
A la valeur économique de cette expédition s’ajoutait un intérêt stratégique, un rapport concluait » que l’Egypte était la terre promise de la civilisation. Sa possession mettrait la France en état de dicter ses lois à toutes les nations ».
Bonaparte, outre les 38000 hommes qui constituait l’armée, emmène avec lui 180 membres savants composant la « commission d’Egypte ». Denon avec ses 51 ans est parmi les plus âgés.
C’était un vieux rêve que Denon réalisait « j’avais toute ma vie désiré de faire ce voyage ; mais le temps, qui use tout, avait usé aussi cette volonté. Lorsqu’il fut question de l’expédition qui devait nous rendre maître de cette contrée, la possibilité d’exécuter mon ancien projet en réveilla le désir » écrira-t-il dans l’ouvrage qu’il réalisera à son retour.
Jusqu’au 25 août 1798, il sillonne le delta et visite le Caire accumulant les découvertes et les dessins. Il suit la colonne Desaix dans le bataillon du général Belliard, le 31 aout, jusqu’en haute Égypte, à la poursuite de Mourad Bey. Il n’est accompagné que par un autre membre de l’équipe des savants, le géographe Chaume. Il fait ample moisson de dessins et de notes tout en pestant contre les aléas de la campagne militaire qui ne lui permettent pas de rester dans les sites autant qu’il le souhaiterait.
Sa frustration sera en partie comblée dans le trajet du retour durant lequel il pourra revenir plusieurs fois dans les sites emblématiques comme Thèbes, Louxor et Denderah. Ce dernier temple le fascine complètement, surtout le Zodiaque gravé sur le plafond qu’il relève soigneusement.
De retour au Caire après son périple, il est assailli de questions par ses collègues et Bonaparte qui passe en revue tous les dessins qu’il a faits, il en voit l’intérêt publiciste. Il lui demande de tenter de rentrer en France avec lui. Un voyage dans le delta du Nil est le prétexte qu’il met en avant pour sortir du Caire sans éveiller les soupçons.
Les savants Monge, Berthollet, le peintre Denon, les généraux Berthier, Murat, Lannes, Marmont, l’accompagnent.
Il embarque le 22 août 1799 et rejoint la France le 9 octobre, sans rencontrer la flotte anglaise. Il passe par Chalon pour donner mandat de gestion de ses biens à son beau-frère.
Rentré à Paris, il est invité à publier un ouvrage relatant toutes ses découvertes. C’est certainement la qualité et l’abondance de son travail de relevé au cours de son expédition en Haute Egypte, qui permettra de compenser l’image d’une campagne peu glorieuse. Bonaparte, satisfait de disposer d’un collaborateur dévoué, travailleur infatigable et connaisseur des Arts, le nommera directeur des musées en 1802.
Il fait graver par 25 collaborateurs les planches d’après ses dessins. Il finance l’édition par une souscription largement couverte (Bonaparte en prend 46). Il rédige lui-même le texte de l’ouvrage en se basant sur son journal de voyage. Les références constantes aux récits antérieurs des voyageurs de l’antiquité et du XVIIIème siècle, montrent sa culture et la préparation préalable qu’il a dû faire avant d’embarquer en 1798. L’entreprise démarre dès le début de 1800 et se termine le 18 avril 1802. Il est soulagé de constater que sa mise de fonds est couverte par la première édition, et que tous les pays en demandent des traductions. Ce fut le premier succès d’ampleur de l’édition au XIXème siècle, avec de multiples rééditions dans les principales langues européennes.
C’est certainement cet ouvrage qui inspira début 1802 à Napoléon l’idée de lancer le grand chantier de la Description de l’Égypte qui s’étala de 1809 à 1829. Denon n’avait pas besoin d’y participer.
Chronologie du voyage de Denon en Egypte
Denon fait le voyage de Paris à Lyon en voiture, puis embarque sur le Rhône jusqu’à Marseille et gagne Toulon le 13 mai ; le 14 mai 1798, Denon embarque avec son neveu Vivant-Jean Brunet sur la frégate « La Junon ».
2 Juillet débarquement à Alexandrie. L’attaque reçoit une résistance implacable « Personne ne fuyait, il fallut tout tuer sur la brèche et 200 des nôtres y restèrent ».
21 juillet, bataille d’Embabeh dite des Pyramides et retraite de Mourad Bey en haute Egypte
Denon accompagne le général Menou à Rosette et dans le delta du Nil.
Le 1er août, Denon assiste à la destruction de la flotte française par la flotte anglaise à Aboukir.
Le 22 août, Denon est nommé membre de l’Institut d’Egypte créé par Bonaparte en tant que « littérateur ».
Les membres de l’Institut qui n’étaient pas au Caire reçoivent l’ordre de s’y rendre, pour organiser les travaux et les séances de cette assemblée.
Le 17 octobre Denon fait une communication dans la séance de l’Institut, il s’agit d’un rapport sur un monument près du grand aqueduc du Caire ; ce sera sa seule contribution à l’Institut.
Mais une fois découverts les charmes de cette ville, Denon est impatient de découvrir autre chose : « J’étais fort bien au Caire ; mais ce n’était pas pour être bien au Caire que j’étais sorti de Paris… ». Il apprend qu’un convoi doit être envoyé à Desaix qui se trouve dans le sud : Denon demande à Bonaparte l’autorisation de le rejoindre. La division quitte Benesouef vers le 16 décembre pour arriver quelques jours plus tard sur les ruines de l’antique Oxyrinchus. Le 22 décembre, il passe vers Hermopolis : « je brûlais d’aller à Hermopolis, où je savais qu’il y avait un portique célèbre…c’était le premier fruit de mes travaux ; en exceptant les pyramides, c’était le premier monument qui fût pour moi un type de l’antique architecture égyptienne »
Le 24 décembre 1798 la colonne arrive à Denderah et Denon est fasciné : « je n’aurais point l’expression pour rendre tout ce que j’éprouvai lorsque je fus sous le portique de Tintira ; je crus être, j’étais réellement dans le sanctuaire des arts et de la science.. »
Denon découvre les plafonds ornés de systèmes planétaires , de zodiaques et de planisphères célestes. Le 26 décembre, il découvre l’antique Thèbes « aux 100 portes » décrites par Homère « l’armée s’arrêta d’elle même, et, par un mouvement spontané, battit des mains, comme si l’occupation des restes de cette capitale eût été le but de ses travaux glorieux, eût complété la conquête de l’Egypte. Je fis un dessin, et je trouvai dans le complaisant enthousiasme des soldats des genoux pour me servir de table, des corps pour me donner de l’ombre… »
Denon aperçoit dans la plaine les colosses de Memnon, il s’arrête pour les dessiner. Le 29 décembre; il arrive à Esné (ancienne Latopolis) il y remarque le portique du temple avec ses 18 colonnes à chapiteaux évasés et le 30 il trouve les ruines d’Hériacompolis qu’il dessine : «je dessinai ce que je pus de ces ruines presque effacées, je m’y suis représenté avec toute ma suite et dans le délabrement où m’avaient réduit les fatigues de la route ». Enfin ils arrivent à Assouan et traversent le Nil le 2 janvier 1799, le séjour sera plus long car les mamelouks se sont repliés au-delà des cataractes; il visite l’île Eléphantine où il découvre le nilomètre décrit par Strabon.
Denon découvre les superbes monuments de l’île de Philae : « seul enfin, et jouissant à mon aise je me mis à faire la carte de l’île et le plan des édifices dont elle était couverte....Je la quittai les yeux fatigués de tant d’objets, et l’âme remplie des souvenirs qui y étaient attachés ; j’en partis à la nuit fermée, chargé de mon butin... »
Le 24 février, la colonne quitte Assouan, Denon redescend le Nil en barque.
Le 10 février; Bonaparte quitte le Caire avec une armée pour la Syrie ; le 7 mars a lieu l’assaut de Jaffa.
Du 8 au 10 mars (19 ventôse) a lieu la bataille de Benhoute : « la mort planait autour de moi ; je la voyais à tout moment ; dans l’espace de 10 minutes que nous fûmes arrêtés, trois personnes furent tuées pendant que je leur parlais… ». Le combat dura deux jours, les pertes furent importantes.
Denon séjourne sur les bords du Nil, il rencontre 8 membres de la commission des arts sous les ordres de l’ingénieur Girard dont la mission est d’étudier les régimes du Nil en Haute Egypte ce qui permet à Denon en les accompagnant de retourner à Dendhera. et revoici Denon à Karnak et à Louxor puis à Esné et Edfu (pour la 3ème fois). Le 8 juillet, la mission se retrouve à Thèbes, revois Médinet-Abou, le Memnonium, les Colosses et la vallée des Rois. Denon visite 8 sépultures dont il décrit la décoration intérieure, mais Denon ne se contente pas de dessiner, en bon collectionneur, il se sert sans vergogne : « J’observais tout ce que je rencontrais, et je mettais dans mes poches tout ce que je trouvais de fragments portatifs...la charmante petite patère en terre cuite... des figurines de divinité en bois de sycomore, ….des cheveux fins, lisses et blonds un petit pied de momie… c’était sans doute le pied d’une jeune femme, d’une princesse… » on lui offre un papyrus « quelques heures après je fus nanti de la preuve de ma découverte par la possession d’un manuscrit même que je trouvai dans la main même d’une superbe momie qu’on m’apporta … j’aperçus dans sa main droite et sous son bras gauche le manuscrit de papyrus en rouleau, que je n’aurais peut-être jamais vu sans cette violation … ». Denon se rend compte que le village est construit sur les tombeaux, que les habitants les considèrent comme leur propriété et que c’est devenu pour eux une source de commerce exclusive, ce qui ne l’empêche nullement de continuer ses prospections.
« ... des corps emmaillotés et sans caisse étaient posés sur le sol, et il y en avait autant que l’espace pouvait en contenir dans un ordre régulier : je vis là pourquoi on trouvait si fréquemment de petites figurines de terre vernissée… j’en remplis mes poches en les ramassant à la poignée… Je rapportai une tête de vieille femme qui était aussi belle que celles des Sibylles de Michel Ange…
Denon embarque le 3 août 1799 et descend le Nil en revoyant les paysages et les sites qu’il avait dessinés depuis des mois et arrive au Caire « j’étais le membre de l’institut qui le premier fût revenu de la Haute Egypte ; mes confrères m’entouraient, me pressaient de questions : ma première jouissance fut de me voir ainsi l’objet de leur avide curiosité… je me proposais de rédiger mon voyage sous leurs yeux… mais les évènements en disposèrent autrement… ».
En effet Mourad-bey occupait le général en chef, lorsque celui-ci apprit « …qu’une flotte turque de 200 voiles avait paru devant Aboukir.. ». Bonaparte se dirige immédiatement avec une armée sur Birket pour y prendre position et sur Alexandrie pour en préparer la défense et la bataille a lieu le 25 juillet 1799, alors que Denon n’est pas encore de retour au Caire, la défaite de l’armée turque permet ainsi à Bonaparte de quitter l’Egypte sur une victoire.
Mais déjà la propagande s’organise : « Bonaparte m’ordonna de dessiner la bataille, et je me trouvai heureux de pouvoir donner une image vraie (sic) du théâtre de sa gloire… ».
« De retour au Caire, Bonaparte examina attentivement tous les dessins que j’avais rapportés ; il jugea que ma mission était achevée, me proposa de partir…Le général Berthier… me rendit mon neveu pour mon retour… ».
Le 23 août Denon embarque « à 1heure de nuit » sur une des 2 frégates qui ramène Bonaparte en France, le périple se passe sans encombre et à la barbe des Anglais, les bateaux font escale en Corse durant quelques jours puis arrivent à Fréjus le 9 octobre 1799. Bonaparte procède immédiatement à la dissolution du Directoire et établit un Consulat composé de Ducros, Sieyès et lui-même. Denon, remontant sur Paris, s’arrête à Chalon le 25 octobre, il profite de ce séjour pour donner un pouvoir de gestion de ses biens à son beau-frère Brunet Denon. Bien que totalement démuni, il envisage de publier son voyage, aussi il propose au gouvernement de lui vendre le manuscrit qu’il a rapporté d ‘Egypte.
Le 3 décembre il écrit sa première lettre à Isabelle depuis son retour, il lui dit avoir rapporté un portefeuille de dessins (plus de 300) et il ajoute « il me reste à graver et à faire graver mon voyage. J’ai demeuré, ou pour mieux dire croisé, un an dans la haute Egypte, j’ai remonté à 2 journées au-delà des cataractes… ».
Entre août 1799 et octobre 1799 une exploration "scientifique" ordonnée par Fourier fera de nombreux relevés, en particulier de la part de Jomard, son géographe, qui seront le matériau de la future Description de l'Egypte.
Liste des Savants de l'expédition d'Egypte
Antiquaires
- Pourlier,
- Louis Ripault (1775-1823),
- Louis Marie LeducB 1 (1772- ?),
Astronomes
- Pierre Joseph de Beauchamp (1752-1801),
- Jérôme Isaac Méchain (1778-1851),
- Nicolas-Antoine Nouet (1740-1811),
- François Marie QuenotB 2 (1761- ?),
Architectes
- Charles-Louis Balzac (1752-1820),
- Jean-Baptiste Lepère (1761-1844),
- Charles Norry (1756-1832),
- Jean Constantin ProtainB 3 (1769-1837),
Botanistes[modifier | modifier le code]
- Hippolyte Nectoux (1759-1836),
- Alire Raffeneau-Delile (1778-1850),
- Ernest Coquebert de Montbret (1780-1801) ; mort de la peste
Chimistes
- Claude-Louis Berthollet (1748-1822),
- Jacques Champy « père » (1744-1816),
- Jean-Nicolas Champy « fils » (1776-1801), polytechnicien (X 1794) ; mort de la peste au Caire
- Hippolyte-Victor Collet-Descotils (1773-1815),
- Jean-Baptiste Picquet (1776-1799), génie militaire, polytechnicien, (X 1795) ; tué au siège de El-Arich
Chirurgiens et médecins
- Julien Bessières (1777-1840),
- Daburon (?-1801) ; mort assassiné en Sicile
- René-Nicolas Dufriche Desgenettes (1762-1837)
- A. J. Dewèvre ou Desvesvres (1775-1799) ; mort en Égypte
- Antoine Dubois « père » (1756-1837),
- Isidore Dubois « fils » (1782- ?),
- Jean Joseph Labâte (1766-1835),
- Jean-Baptiste Lacipière (1776-1847),
- François Pouqueville (1770-1838),
Économistes politiques
- Alexis Gloutier (1758-1800),
- Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély (1762-1819),
- André Louis de Saint-Simon (1771-1799) ; mort de la peste à Jaffa
- Jean-Lambert Tallien (1767-1820), conventionnel
Géomètres
- Pierre-François-Xavier Bouchard (1771-1822), polytechnicien (X 1796)SB 1,
- Jean-Balthazard Bringuier (1777-1799), polytechnicien (X 1794)SB 2 ; mort de la peste à Jaffa
- Louis Alexandre de Corancez (1770-1832),
- Louis Costaz (1767-1842),
- Jean-Louis-Laurent Charbaut (1780-1799), polytechnicien (X 1796)B 4
- Fuseau de Saint-Clément (?-1799) ; mort au siège de Saint-Jean d'Acre
- Joseph Fourier (1768-1830),
- Jean-Jacques Sébastien Le Roy (1747-1755) ; ordonnateur et préfet maritimeSB 3
- Étienne Louis Malus, (1755-1812), mathématicien et physicien
- Gaspard Monge, comte de Péluse (1746-1818), mathématicien
- Amand Moret (1780-?), polytechnicien (X 1796)SB 4, ingénieur
- Jean Honoré Say, dit Horace Say (1771-1799), ingénieurSB 5, mort au siège de Saint-Jean d'Acre
Horlogers
- Lemaître
Imprimeurs
- Felice Ansiglioni, imprimeur section orientale
- Beaudoin, imprimeur section française ; mort de la peste
- Besson, imprimeur section française
- Boulanger, imprimeur section française
- Boyer, imprimeur section française
- G. de Dominicis, imprimeur section orientale
- Nicolas Dubois (1776- ?), polytechnicien (X 1794), imprimeur section française
- Ch. M. Eberhardt (1782- ?), imprimeur section française
- Elias Fatalla, responsable des imprimeurs section orientale
- Antoine Galland (1763-1851), imprimeur section française
- Jardin, imprimeur section française
- X. Laporte (-1799), imprimeur section française ; mort de la peste
- Lethioux, imprimeur section française
- F. Maccagni (1763-1846), imprimeur section orientale
- Jean-Joseph Marcel (1776-1854), directeur des imprimeurs et interprète militaire
- Marlet, imprimeur section française
- Antonio Mesabki, imprimeur section orientale
- L. Pellegrini, imprimeur section orientale
- J.-J. Puntis (1758-1812), imprimeur section française
- G. Renno (1777-1848), imprimeur section orientale
- Rivet, imprimeur section française
- N. Roselli, imprimeur section française
- C. Ruga, imprimeur section orientale
- Very, imprimeur section française
Ingénieurs des Ponts et Chaussées
- Jacques-Marie Le Père (1763-1841), directeur
- Pierre-Simon Girard (1765-1835), sous-directeur
- Louis Victor Bodard (1765-1799)
- Gaspard Chabrol de Volvic (1773-1843), polytechnicien (X 1794)
- Léonard Duval (1768-1798)
- Hervé-Charles-Antoine Faye (1763-1825)
- Jean Baptiste Simon Fèvre (1775-1850), polytechnicien (X 1794)
- Jean-Baptiste Prosper Jollois (1776-1842), polytechnicien (X 1794); chargé des travaux hydrauliques du delta du Nil
- Michel Ange Lancret (1774-1807), polytechnicien (X 1794)
- Gratien Le Père (1769-1832)
- Pierre-Dominique Martin (1771-1855)
- Alexandre de Saint-Genis (1772-1834), polytechnicien (X 1794)
- Claude François Thévenod (1772-1798), polytechnicien (X 1794)
Élèves de polytechnique nommés dans le corps des Ponts et chaussées
- Bertrand Alibert (1775-1808), polytechnicien (X 1794)
- Pierre Arnollet (1776-1857), polytechnicien (X 1796)
- Denis Samuel Bernard (1776-1853), polytechnicien (X 1794)
- Philippe Joseph Marie Caristie (1775-1852), polytechnicien (X 1794)
- Jean-Marie Dubois-Aymé (1779-1846), polytechnicien (X 1796
- Louis Joseph Favier (1776-1855), polytechnicien (X 1796)
- Benoît Marie Moline de Saint-Yon (1780-1842), polytechnicien (X 1794)
- Paul Nicaise Pottier (1778-1842), polytechnicien (X 1794)
- Adrien Raffeneau-Delile (1773-1843)
- Joseph Angélique Sébastien Regnault (1776-1823), polytechnicien (X 1794) ; adjoint de Berthollet et chargé du contrôle des monnaies au Caire
- Édouard de Villiers du Terrage (1780-1855), polytechnicien (X 1794); employé aux nivellements de l'isthme de Suez, auteur de mémoires sur l'expédition
Élèves de polytechnique rattachés au corps des Ponts et chaussées
- Louis Duchanoy (1781-1847) ; attaché zoologistes
- Jacques Antoine Viard (1783-1849 ; attaché géomètres
- Louis Vincent (1780-?) ; élève de Fourier, attaché géomètres
Ingénieurs géographes
- Dominique Testevuide (1735-1798) ; directeur ; assassiné au Caire
- Pierre Jacotin (1765-1827) ; directeur après Testevuide
- Pierre Simonel (-1810), sous-directeur
- Jacques Antoine Bertre (1776-1834), polytechnicien (X 1794),
- Jean Baptiste Corabœuf (1777-1859), polytechnicien (X 1794) ; capitaine en premier dans le corps
- J.-P. Faurie (1760-1799) ; mort en Égypte
- Jacques Auguste Dulion (1776-1799), polytechnicien (X 1795) ; noyé en Égypte
- Edme François Jomard (1777-1862), polytechnicien (X 1794),
- Jean-Baptiste Jomard (1780-1868), élève ingénieur géographe
- François Laroche (1778-1806), polytechnicien (X 1795),
- Bienheureux Lecesne (1772-1827),
- Pierre Eustache Leduc (-1799) ; mort en Égypte
- J. F. L. Levesque (1760- ?) ; secrétaire de Menou
- Roland Victor Pottier (1775- ?), polytechnicien (X 1795),
- Schouani ou Schouany (?-1809),
Ingénieurs du génie maritime
- A.-N.-F. Bonjean (1775-1845),
- Mathurin François Boucher (1778-1851), polytechnicien (X 1794),
- Jean François Chaumont (1774-1856), polytechnicien (X 1795),
- Jean-Louis Féraud (1750-1809),
- Philippe Greslé (1776-1846), polytechnicien (X 1795),
- Jean-Pierre-Séraphin Vincent (1779-1818), polytechnicien (X 1796),
Littérateurs
- Antoine-Vincent Arnault (1766-1834),
- François-Auguste Parseval-Grandmaison (1759-1834),
- Dominique Vivant Denon (1747-1825),
Mécaniciens et aérostiers
- Nicolas-Jacques Conté (1755-1805), directeur des mécaniciens
- Pierre-Onésime Adnès, (1760-1819), artiste mécanicien.
- Simon-Onésime Adnès, (1780-1820), mécanicien, fils du précédent.
- François Sébastien Aimé (1761-1843), mécanicien
- François-Charles Cécile (1766-1840), mécanicien
- Callixte-Victor Cirot (-1801), mécanicien, instruments de géographie
- Jean Colin ou Collin (-1801), mécanicien, instruments de géographie
- Jean-Marie-Joseph Coutelle (1748-1835), aérostier, scientifique
- Jean Couvreur, mécanicien
- Desfours, mécanicien
- Jean Charles Hassenfratz (1766-1834), mécanicien
- François Michel Hérault (-1801), mécanicien ; mort de la peste à Alexandrie
- Jean-Baptiste Hochu (1775- ?), mécanicien
- Paul Lenoir (1776-1827), mécanicien ; constructeur des instruments d'optique
- Amable Nicolas Lhomond (1770-1854), mécanicien ; capitaine aérostier
- Charles Plazanet (1773-1868), mécanicien
Minéralogistes
- Louis Cordier (1777-1861),
- Déodat Gratet de Dolomieu (1750-1801),
- Victor Dupuis (1777-1861), polytechnicien (X 1794), ingénieur géographeB 5
- François Michel de Rozière (1773-1842),
Orientalistes et interprètes
- Henri Belleteste (1778-1808),
- Damien Bracevich (17??-1830),
- Jacques-Denis Delaporte (1777-1861),
- Pierre Amédée Jaubert (1779-1847),
- Santi Jean-Baptiste L'Homaca,
- Charles Magallon (1741-1820),
- Panhusen (17??-1798) ; mort à Alexandrie
- Louis Rémy Raige (1777-1810),
- Jean Michel de Venture de Paradis (1739-1799),
Pharmaciens
- Jean-Baptiste Pierre Boudet (1748-1828),
- Lerouge (17??-1801) ; mort de la peste
- Pierre Charles Rouyer (1769-1831),
- Alexandre Roguin (1771-1850),
Plasticiens et musiciens
- Caquet (-1798), dessinateur ; mort de la peste au Caire
- Jean-Jacques Castex (1731-1822), sculpteur
- André Dutertre (1753-1842), peintre
- Jean Joachim Fouquet, graveur
- Louis Auguste Joly (1774-1798), peintre ; tué dans le Delta du Nil
- Henri Jean Rigel (1772-1852), compositeur
- Michel Rigo (1770-1815), peintre
- Guillaume André Villoteau (1759-1839), musicographe
Zoologistes
- Jacques Barraband (1768-1809), peintre, dessinateur, spécialisé en zoologie ;
- Alexandre Gérard (1779-1853), polytechnicien (X 1798), naturaliste ;
- Henri-Joseph Redouté (1766-1852), peintre ;
- Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844), naturaliste ;
Description de l'Egypte
Bien que n'ayant pas participé à la construction de ce monument encyclopédique, Denon a lancé la mode de l'égyptomanie qui sera magnifiée par la sortie de cet ouvrage exceptionnel. De nombreux exemplaires subsistent aujourd'hui dans les bibliothèques municipales dont celle de Chalon sur Saône.
Article Wikipedia sur la Description de l'Egypte
Site sur la Description de l'Egypte montrant une sélection de planches gravées