Monuments

Colonne d'Austerlitz
C'est en 1800 qu'un arrêté prévoit la construction d'une colonne, au chef-lieu de chaque département, dédiée aux braves du département. À Paris, une colonne nationale sur la place de la Concorde, dédiée à la Nation et une colonne départementale sur la place Vendôme furent décidées le 20 mars (29 Ventôse an VIII), par Bonaparte Premier Consul. La colonne nationale ne vit jamais le jour, celle projetée sur la place des Piques (place Vendôme) eut un début d'existence : Lucien, frère de Napoléon Bonaparte et ministre de l'Intérieur, posa la première pierre du monument le (25 Messidor An VIII). Sans aboutir, l'idée fut reprise en 1803 par le Premier Consul qui confirma la construction d'une colonne place Vendôme « à l'instar de celle élevée à Rome, en l'honneur de Trajan », ornée de 108 figures des départements montées en spirale et surmontée de la statue de Charlemagne ».
D'abord dédiée à la Gloire du Peuple Français, la colonne sera rapidement dédiée à la gloire de Napoléon Ier. Mais la construction fut lente et il fallut attendre 1805 et la fonte de 1 200 canons pris à l'ennemi, principalement russes et autrichiens, (au total 180 tonnes) pour que le projet, relancé par Vivant Denon, avance. C'est le fondeur Jean-Baptiste Launay qui l'a réalisée. Achevée en 1810 et dédiée à la gloire des armées victorieuses, la colonne fut baptisée colonne de la Grande Armée. Une statue de Napoléon en César par le sculpteur Antoine-Denis Chaudet (1763-1810) fut placée au sommet.
Denon suggéra à Napoléon de relancer d'une colonne dans le style de la colonne Trajanne pour célébrer ses victoires, en particulier celle d'Austerlitz. Elle deviendra la colonne Vendôme aujourd'hui après une histoire tourmentée.


Arc de triomphe du Carrousel
Arc de triomphe du Carrousel
Article Wikipedia sur l'Arc de triomphe du Carrousel
Édifié entre 1806 et 1808, l'arc de Triomphe célèbre la victoire de la Grande Armée de Napoléon Bonaparte à Austerlitz. Dessiné par Charles Percier et Pierre Fontaine, illustre la campagne de 1805 et la capitulation d'Ulm le .
Le monument est érigé devant le palais des Tuileries auquel il sert d'entrée d'honneur, une grille séparant la cour du palais de la place du Carrousel qui lui donne son nom.
C'est une copie à échelle réduite de l'Arc de Constantin (313-315) à Rome, ce dernier s'inspirant lui-même des arcs de Septime-Sévère. Les sujets des bas-reliefs illustrant les batailles ont été choisis par le directeur du musée Napoléon (situé à l'époque au palais du Louvre), Vivant Denon, et dessiné par Charles Meynier.
Le quadrige surmontant l'arc est une copie des Chevaux de Saint-Marc, attelage ornant le dessus de la porte principale de la basilique Saint-Marc de Venise et provenant du pillage de Constantinople. En effet, à l'issue de la première campagne d'Italie, l'armée française menée par le général de l'armée d'Italie Napoléon Bonaparte rapporta de Venise en 1798, l'original de la sculpture comme « trésor de guerre » et la plaça sur le monument. Il fut entouré de deux renommées en plomb doré (la Paix et la Victoire) à partir de 1808, sculptées par François-Frédéric Lemot. En 1815, à la suite de la bataille de Waterloo et de la chute de l'empereur (Restauration), la France rend le quadrige aux Autrichiens qui le restituent aussitôt à la cité des doges qui venait d'être annexée à l'Empire d'Autriche par le Congrès de Vienne. Une copie libre est alors effectuée par le sculpteur François Joseph Bosio en 1828. Le quadrige est conduit par l'allégorie de la Restauration, tenant un sceptre à l'effigie de Louis XVIII.
Le monument comporte trois arcades dans sa largeur, comme l’arc de Septime-Sévère, plus une qui est transversale. Sa hauteur est de 14,60 mètres et sa base est un rectangle de 19,60 mètres sur 8,65 mètres. Il est couronné d’une frise imposante en marbre (griotte d'Italie), sculptée et gravée.
On peut lire sur les frontispices :
Façade Est :
L'armée française embarquée à Boulogne menaçait l'Angleterre
Une troisième coalition éclate sur le continent
Les Français volent de l'océan au Danube
La Bavière est délivrée, l'armée autrichienne prisonnière à Ulm
Napoléon entre dans Vienne, il triomphe à Austerlitz
En moins de cent jours, la coalition est dissoute
Façade Sud :
Honneur à la grande armée
Victorieuse à Austerlitz
En Moravie
Le jour anniversaire
Du couronnement de Napoléon
Façade Ouest :
À la voix du vainqueur d’Austerlitz
L’empire d’Allemagne tombe
La confédération du Rhin commence
Les royaumes de Bavière et de Wurtemberg sont créés
Venise est réunie à la couronne de fer
L’Italie entière se range sous les lois de son libérateur
Façade Nord :
Maître des États de son ennemi
Napoléon les lui rend
Il signe la paix le
Dans la capitale de la Hongrie
Occupée par son armée victorieuse
Sur chacune des deux grandes façades, quatre colonnes adossées, de style composite, au fût de marbre de Caunes-Minervois, rose et lisse, se terminent par un chapiteau de marbre rouge foncé à corbeille corinthienne, surmontant un large tailloir à la romaine qui soutient une statue représentant en pied un soldat de l’armée impériale en grand uniforme.
Chaque face est agrémentée de bas-reliefs et de sculptures en ronde-bosse :
- Face nord, un bas-relief de Deseine : L’Entrée à Vienne.
- Face sud, un bas-relief de Lesueur : La Paix de Presbourg.
- Face est (côté Carrousel), de gauche à droite : un cuirassier, par Taunay ; un dragon, par Corbet ; un chasseur à cheval, par Foucou ; un carabinier par Chinard. Entre les deux colonnes de gauche, un bas-relief de Cartellier : La Capitulation d’Ulm ; entre celles de droite : un bas-relief d’Espercieux : La Bataille d’Austerlitz.
- Face ouest (côté Tuileries), de gauche à droite : un grenadier, par Dardel ; un carabinier de ligne, par Antoine Mouton dit Moutoni ; un canonnier, par Bridan ; un sapeur par Dumont. Entre les deux colonnes de gauche, un bas-relief de Clodion : L’Entrée de l’armée française à Munich ; entre celles de droite : un bas-relief de Ramey : L’Entrevue de Tilsit.
L'arc est également équipé d'un cadran solaire et d'un repère de nivellement.

Colonne de la Grande armée
Article Wikipedia sur la colonne de la Grande Armée à Wimille
La colonne de la Grande Armée ou colonne Napoléon est une colonne commémorative élevée à Wimille (Pas-de-Calais), près de Boulogne-sur-Mer, entre 1804 et 1823. Œuvre de l’architecte Éloi Labarre, elle est haute de 54 mètres. Une statue de Napoléon Bonaparte tournant le dos à la mer se trouve au sommet.