Tableaux
Les représentations de l'Empire
Bonaparte, puis Napoléon ont été des pionniers de la communication politique dès l'expédition d'Egypte. Denon fut un des organisateurs de cette mise en scène. Si l'Empereur est à l'initiative des représentations principales de son oeuvre. Denon suggère les thèmes, choisit les artistes, surveille l'exécution et gère la relation commerciale.
Les pestiférés de Jaffa
Article Wikipedia sur les pestiférés de Jaffa
Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa est un tableau d'Antoine-Jean Gros datant de 1804, commandé par Napoléon pour représenter un épisode de la campagne d'Égypte. La réalité historique de la scène dépeinte par ce tableau, et en particulier du geste de Bonaparte, est contestée. Cependant, la visite de Bonaparte aux pestiférés est attestée par Desgenettes, mais les faits sont différents : Bonaparte, "se trouvant dans une chambre étroite et très encombrée ,[il] aida à soulever ou mieux à porter le cadavre hideux d'un soldat dont les habits en lambeaux étaient souillés par l'ouverture spontanée d'un énorme bubon abcédé". Cette scène a fait l'objet d'une première esquisse de Gros qui se trouve au Musée du Louvre. Bonaparte a donc pris encore plus de risques qu'en touchant un bubon fermé.
Ce tableau a été réalisé en 1804, et exposé pour la première fois le 18 septembre au Salon de Paris. C'est Dominique Vivant Denon, qui a participé à l'expédition de Bonaparte en Égypte, et qui est devenu directeur du musée du Louvre, qui guide le travail de Gros. Le tableau représente Napoléon pendant une scène qui a eu lieu à Jaffa, en 1799, pendant laquelle il motive ses troupes et où il s'approche et touche des malades d'une épidémie de peste qui sévit dans l'armée.
Une esquisse de ce tableau fut créée en 1802, intitulée Bonaparte, général en chef de l’Armée d’Orient, touche une tumeur pestilentielle, en visitant les pestiférés dans l'hôpital de Jaffa, actuellement conservée au musée Condé à Chantilly.
La commande de ce tableau vise à redorer l’image de Bonaparte alors que sa volonté d’euthanasier les pestiférés de son armée est rapportée par la presse anglaise, ainsi qu’à faire oublier que la veille de cette visite aux pestiférés, à la suite du siège de Jaffa, Bonaparte avait fait massacrer 3000 prisonniers qu’il estimait ne pas pouvoir faire garder et nourrir
Source Wikipedia