Les éditeurs
Pour faire un livre, il faut distinguer plusieurs étapes qui parfois s’entrecroisent. Une fois son texte rédigé, l’auteur le propose à un libraire* (nom donné à l'époque aux éditeurs) qui accepte de l’éditer avec certaines caractéristiques (format, taille des caractères, illustration, etc.). Cela décidé, le libraire confie alors le manuscrit de l’auteur, ou une copie, à un imprimeur* qui compose le texte, imprime une épreuve, corrige le texte et réalise un tirage. Une fois les feuilles* imprimées, le libraire les transmet parfois à un relieur, et entreprend enfin de vendre et diffuser le livre. Tout l’art du libraire est de savoir faire le lien entre les différents acteurs, aux différentes étapes.
Le libraire choisit ensuite avec l’imprimeur les caractères avec lesquels il va faire imprimer le livre, ce qu’aujourd’hui nous appelons la « police d’écriture ». La lisibilité et l’esthétique de ces lettres donnent un caractère particulier au livre. Il choisit ensuite la hauteur des caractères utilisés, qu’on appelle leur « corps » mesuré en points. De même, il définit la taille des lignes (indiquée souvent en nombre de « m » par ligne), décide d’un nombre de lignes par page, sélectionne des ornements, commande des illustrations, propose des mises en pages. Toutes ces caractéristiques donnent un style particulier au livre, plus ou moins luxueux, soigné ou élégant.
Surtout, à partir de ces informations, le libraire peut calculer le nombre de caractères par ligne, puis par pages*, et de là un nombre approximatif de pages, et donc un nombre de feuilles. Cela lui permet de se faire une idée du coût de fabrication du livre.