Les Francs-Maçons
Jean Benjamin de Laborde, fermier général sous Louis XV, a très probablement été celui qui a introduit Dominique Vivant Denon à la Cour. Il était aussi franc-maçon, officier du Grand Orient de France - qui a succédé en 1773 à la Grande Loge de France.
On peut donc penser (mais cela reste à prouver) que c'est lui qui a initié et parrainé Dominique Vivant Denon à l'entrée dans la franc-maçonnerie, où il fût membre de l'Ordre sacré des Sophisiens et de la loge de « la Parfaite Réunion » à Paris.
Lors de son séjour diplomatique en Russie, Denon loge chez un franc-maçon, le prince Odoevski.
Denon apparaît dans la liste des membres de la loge napolitaine « La Vittoria » entre 1782 et 1784.
Il a été introduit dans la salon d'Isabella Teotochi (Bettine) par Angelo Querini, homme politique et franc- maçon. Il fréquente à Venise de nombreux membres de la loge située « Rio marin », qui sera interdite en 1785 par les inquisiteurs.
Dans son périple après son expulsion de Venise, il est hébergé provisoirement (en attendant le résultat de ses démarches pour annuler l'ordre d'expulsion) à Rovigo, chez M. Barbia, franc-maçon appartenant à la même loge que le comte d'Albrizzi (futur mari de Bettina).
Joséphine de Beauharnais, qui appréciait son talent de dessinateur et manoeuvra habilement pour le faire accepter comme participant à l'expédition d'Egypte, était depuis 1782 membre de la loge de la Triple Lumière, et elle aura une forte influence sur Napoléon dans le développement de la franc-maçonnerie.
De nombreuses autres personnes du « réseau » de Dominique Vivant Denon (François Gérard, Eugène de Beauharnais, Gaspard Monge, Goethe...) étaient membres de la franc-maçonnerie, qui a sans doute été un appuis important dans son ascension sociale et le développement de ses relations.