Les dessins
Bien qu’il ait commencé ses études de droit sous la surveillance de son précepteur à Paris, il fréquente divers milieux artistiques. On le voit chez Boucher et il s’inscrit finalement chez Noël Hallé pour apprendre le dessin, la peinture et la gravure. Il se montre très rapidement habile au maniement du burin, technique très délicate qui ne souffre pas l’erreur. La technique de l’eau forte, qui permet de partir plus simplement du dessin n’aura pas de secret pour lui, et il l’utilisera dans tous ses voyages, comme sa correspondance en porte témoignage.
Le protecteur de Noël Hallé est un noble, fermier général (il sera guillotiné sous la Terreur), Jean Joseph de Laborde. Il se lie d’amitié dans ce cercle avec son cousin Jean Benjamin de Laborde. Celui-ci fréquente un cercle de riches collectionneurs, ce qui lui montrera l’attrait de ce public pour les estampes et le renforcera dans l’approfondissement de sa technique.
Dessinateur frénétique en toutes occasions, il accumule ses dessins dans ses cartons pour en graver lui-même certains, ou pour les faire graver par une équipe de collaborateurs. C’est la méthode qu’il appliqua pour le Voyage en Sicile, pour lequel il était financé, et pour le Voyage en basse et haute Egypte, pour lequel il eut des difficultés à s’autofinancer. Il se plaint parfois de la qualité des travaux de ses collaborateurs, étant lui-même un expert.
Il s’est lui-même représenté dans ses jeunes années et pendant sa retraite, ce qui, complété par les nombreux tableaux faits de lui pendant sa période de célébrité, permet de reconstituer son évolution physique.
Denon dessinateur
Comme tous ses collègues, il se déplace en permanence avec son portefeuille et ses accessoires afin de croquer des scènes prises sur le vif ou d'autres posées avec modèle.
Il s'est représenté lui-même prenant le paysage où on discerne un temple à l'horizon en Egypte avec son équipage qui patiente. Ce dessin emblématique est l'icône de Denon, oubliant le contexte et se concentrant sur ce qu'il voit.

Les outils du dessin
Le support peut être du papier, de la toile, ou toute autre matière : les premiers dessins connus ont été réalisés sur des parois rocheuses.
Les outils sont constitués par tout ce qui est susceptible de laisser une trace, par dépôt de matière (craie, crayon, etc.) ou aussi par enlèvement de matière du support (graffiti, sgraffito, gravure). Ils sont donc très variés, à commencer par les doigts, puis des outils spécifiques comme les craies, les fusains, les crayons, les plumes, les pinceaux, les stylographes (à bille, à plume, tubulaires), les feutres, jusqu'à l'outil informatique. Parmi le matériel de dessin le plus commun, on trouve le crayon, le fusain, le pastel, la pierre noire, la sanguine, la craie blanche ainsi que la plume et l'encre de Chine. Tous les matériaux de dessin ne sont pas fabriqués à base d'eau ou d'huile : certains s'appliquent à sec sur le support, sans aucune préparation.
La matière déposée sur le support est soit un pigment sec (craie, graphite) soit mêlé à un liant chimique, huile, eau, solvants divers pour les peintures et les encres.
(Source Wikipedia)