La manufacture de Sèvres
L'action de Denon à Sèvres
Article Wikipedia sur Alexandre Brongniart
Le 24 décembre 1804, Napoléon étend la tutelle de la Manufacture de Sèvres à Denon. Un directeur était en place, Alexandre Brongniart, nommé en 3ail 1800 par Lucien Bonaparte alors ministre de l’Intérieur.
Denon ne s’immisça pas dans la gestion de la manufacture laissant une large autonomie à Brongniart. Il teint plutôt le rôle d’un conseiller technique en s’impliquant dans quelques projets spécifiques (service de table égyptien, de l’Empereur, prêt de dessins et tableaux pour les peintres de Sèvres).
Les relations personnelles entre Denon et Brongniart, son cadet de plus de vingt ans, paraissent avoir toujours été bonnes ; loin d'en prendre ombrage, le directeur de la Manufacture semble s'être félicité d'avoir auprès de l'administration impériale un intermédiaire aussi bien en cour et favorablement disposé à son égard, tout en appréciant les services que pouvait lui rendre Denon. Ce dernier paraît avoir suivi avec intérêt les initiatives de Brongniart ; il encouragea, par exemple, les débuts du musée céramique envisagé très tôt en offrant dès 1808 «une belle collection de porcelaine du Japon». Il ne mit pas fin à ses relations avec Sèvres après sa retraite puisqu'on le voit recommander en 1817 l'un de ses amis. Enfin, il fut un très fidèle client de l'établissement auquel il acheta des objets en général fort simples et passa quelques commandes personnelles : reproduction d'un plâtre de la main de la princesse Pauline Bonaparte : pot à eau d'après l'antique ainsi que buste et médaillon à sa propre effigie.
Source Article de Tamara Préaud dans l'Oeil de Napoléon p 294
La collection de vases "étrusques" de Denon
Cette collection, amassée tout au long de ses périples italiens de sa jeunesse, puis revendue au Marquis D'Angivilliers, chef des batiments du roi Louis XVI. est actulemment déposée à la manufacture de Sèvres, qui faisait partie des responsabilités de Denon. Un échantillon de ces vases est visible dans la salle Denon du musée à Chalon. Il est piquant de penser qu'il eut en charge la mise en valeur de cette collection qu'il avait contituée et vendue à l'Etat. Il fit un choix de pièces pour les intégrer au Musée Napoléon.