Musée des monuments français

Le musée des Monuments français a été créé par Alexandre Lenoir après les destructions du patrimoine architectural intervenues pendant la première période révolutionnaire française (1789-1794).

Ce premier établissement, ouvert au public en 1795, est hébergé dans un ancien couvent du xviie siècle, sur la rive gauche de la Seine à Paris, le couvent des Petits Augustins. Il a été fermé en tant que musée en 1816 et ses locaux ont été affectés après cette date à l'École nationale supérieure des beaux-arts.

L'Assemblée constituante et la Convention nationalisent sous la Révolution française les biens du clergé, puis ceux de la couronne de France et des émigrés. Les députés décident alors en 1790, de consacrer le couvent des Petits-Augustins au dépôt d'une partie des statues et tombeaux issus de ces aliénations et placent Alexandre Lenoir à sa tête en 1791.

Le , Alexandre Lenoir ouvre au public le dépôt, qui devient, le 21 octobre suivant, le musée des Monuments français, qui présente une histoire de la sculpture française. Lenoir est nommé administrateur du musée. Il est alors très visité, notamment par les étrangers de passage à Paris.

Il s'agit historiquement du deuxième musée national après le Louvre. Les œuvres sont rangées par époques mais sans explication sur leur contexte. Elles sont soit originales (gisants et orants des rois de France), soit « inventées », pour des soucis de cohésion du mythe national (par exemple, le mausolée pour Héloïse et Abélard).

Alexandre Lenoir, son directeur, se trouve sous la tutelle directe de Denon sous son directorat. Ce serait lui, qui était collectionneur des "reliques " des hommes célèbres profanées pendant la révolution, qui aurait fourni les pièces curieuses du reliquaire de Denon, pour bien se faire voir de son supérieur.